[2015] Evaluation de simulation du climat passé pour améliorer notre prévision du climat futur
Les différences structurelles entre les modèles expliquent la majeure part de l’incertitude pour la prédiction du climat futur, au moins jusqu’à la moitié du 21eme siècle. La variation climatique se fait sur une échelle trop petite sur la période d’observation récente pour faire un test robuste de la capacité de ces modèles à simuler les changements climatiques passés. Les changements climatiques passés fournissent une opportunité unique d’évaluation des performances du modèle. Les évaluations « paleo » montrent que les changements à grande échelle observées dans les projections du 21eme siècle sont probablement réalistes en ce qui concernent l’augmentation du contraste en température entre la mer et le continent, l’amplification latitudinale, me changement de saisonnalité de de la température et le lien entre les changements de précipitations et de température. Bien que les modèles simulent généralement suffisamment bien les changements de la circulation grande échelle résultant en des variations climatiques régionales, ils ne prédisent pas souvent correctement l’amplitude correcte de ces changements. Les différences entre modèles ne sont pas fortement liées aux biais modernes ou à la sensibilité climatique. Des modèles plus sophistiqués ne sont pas plus performant pour simuler les changements climatiques. Dans cette étude, les différents modèles sont évalués en comparant leur performance sur des simulations paléoclimatiques (milieu de l’Holocène et dernier maximum glaciaire) montrant de grande différences climatiques par rapport à l’actuel. Cette étude montre que, malgré des différences régionales, le comportement des modèles est consistent entre le climat passé et futur (cf figure) et que les simulations du climat passé sont en accord avec les données.
Référence : Harrison, S.P., Bartlein, P.J., Izumi, K., Li, G., Annan, J., Hargreaves, J., Braconnot, P., and Kageyama, M. (2015). Evaluation of CMIP5 palaeo-simulations to improve climate projections. Nat. Clim. Chang. 5, 735–743.
Figure : Evolution des différences en température moyenne annuelle (MAT) simulées entre dernier maximum glaciaire / milieu de l’Holocène et l’actuel en fonction des températures océaniques de surface (SST) et des MAT des tropiques dans les modèles (en haut) et dans les données (en bas).